jeudi 3 mars 2016

Pourquoi il va être difficile de pirater les Blu-ray 4K


Les nouveaux Blu-ray 4K sont tellement bien protégés que l'éditeur de DVDFab a annoncé que son logiciel ne permettra pas de les copier.

Pour protéger les CD, DVD et Blu-ray contre la copie, les majors du disque et du cinéma y implantent des protections… que des logiciels permettent de contourner. Mais la toute dernière DRM en date, celle des nouveaux Blu-ray 4K, pourrait résister un peu plus longtemps que celle des précédents supports.

Pour commencer, SlySoft, l’un des éditeurs de logiciels permettant de passer outre ces protections anticopie, a tiré sa révérence. Actions juridiques d’ayants droit et pressions internationales ont fait plier l’éditeur après treize ans d’existence.

Ensuite, son principal concurrent, Fengtao Software, l’éditeur de DVDFab, annonce dans un communiqué que la prochaine version de son logiciel ne permettra pas de passer outre la protection des Blu-ray 4K. Il y explique que cette dernière existe en deux versions et que l'une d'elles comporte une fonction avancée, l’AACS 2.0 Enhanced, rendant nécessaire une connexion à Internet lors de la première lecture d’un Blu-ray UHD afin de récupérer une clé. Par ailleurs, poursuit l’éditeur, le contenu 4K ne sera complètement accessible qu’en présence d’une autre protection (HDCP 2.2) et les lecteurs seront munis d’une fonction capable d’authentifier les contenus.

Toutes ces raisons font que ses produits ne permettront pas le décryptage des mesures anticopie incluses dans ces Blu-ray, conclut Fengtao Software. Mais les raisons de cette prise de position ne sont sans doute pas que techniques.
Sous la pression de la justice

L’entreprise, basée en Chine, est en conflit avec le même groupe représentant des studios et leurs partenaires technologiques que SlySoft et a fait l’objet en 2014 d’une injonction d’une cour de justice pour violation du Digital Millenium Copyright Act, loi adoptée en 1998 pour protéger la propriété intellectuelle qui permet notamment d’interdire le contournement des technologies utilisées pour protéger les documents assujettis au droit d'auteur.

Argumentant que cette loi ne pouvait s’appliquer au monde entier, l’entreprise chinoise espérait renverser le jugement en 2015. Mais sa condamnation a été confirmée par une cour new-yorkaise en dépit de la promesse de ne plus proposer le logiciel à des clients américains.

Reste que si SlySoft et Fengtao Software ne permettent pas de copier ces supports, d’autres proposeront tôt ou tard et officiellement ou non, des outils pour passer outre l’AACS 2.2. L’entreprise chinoise en est persuadée.
Actualité de 01NET.

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